11 mai 2006

Je n'abandonnerai pas

Au sortir du prêche bourbachique quasi hebdomadaire, réussi comme il arrive parfois, j'avais les yeux pleins de montagnes et de soleil en plein midi.

Soudain, bel et bien au fond de ma grotte, je vis un cheval se faire battre. Là devant mes yeux !
Que devais-je faire ?
J'ai pris le fouet de la main du cocher et je lui ai dit que plus jamais il ne devra lever la main sur cet animal. Quelle bien piètre consolation pour lui. Il aurait été si simple que je l'étreigne par l'encolure, que je le soigne et le brosse. Mais il ne sentait pas bon. Plus bêtement encore j'ai peur des animaux et je ne savais pas comment m'y prendre. J'aurais dû m'interposer, plutôt que de lui apporter un sot d'eau pour qu'il se désaltère comme je l'ai fait, et l'emmener avec moi. Moi qui n'ai pas d'écurie et qui ne sais pas m'occuper de ma propre santé ?
J'ai préféré tourner les yeux vers ma montagne et revenir vers ce soleil chaleureux.

Nietzsche devenu fou, Galthié propose "je n'aime pas les gens qui crachent dans la soupe" et impose l'activisme sportif comme emblème de la productivité socialisée... ça laisse rêveur.


Je ne sais pas parler aux gens qui souffrent.
Si j'avais pleuré cette nuit-là je m'en serais tiré à bon compte. Mais je n'ai pas évacué cette angoisse, je ne me suis pas réaproprié ce malheur et ma réaction qui n'a rien résolu ne me satisfait pas.

"Je suis coupable d'être vivant"
"Être mauvais jusqu'au bout s'il faut être mauvais"
Peut-être... mais la question qui me taraude l'esprit est celle de savoir si j'ai droit au bonheur.

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