01 mai 2007

1er mai

Me voici en vacances, entre Paris et Toulouse, un mardi d'été quasiment et le jour de la fête du travail. Mon réveil a sonné et j'ai pu entendre cette campagne impossible à la radio avec un Sarkozy proposant la masturbation des électeurs et son auto-flagellation en accusant la campagne de ne pas être digne tandis qu'il est le seul à refuser la politique. Je me suis mis à penser avec nostalgie à Coucou c'est nous que je regardais adolescent à la télévision et rêvais d'un duo Sarkozy-Villepin à la place du Dechavanne-Carmouze. Puis vint la rhétorique fatigante car dénuée de tout rapport à la logique, même pas sophiste, des alliés umpistes.

Bref. En vacances, le jour de la fête du travail, sous un beau soleil d'été, je suis allé travailler plus pour gagner plus sans pour cela avoir besoin d'une idéologie douteuse ni d'une propagande religieuse pour me motiver. Bien sûr le cadre de ce travail "supplémentaire" n'est pas exempt de critiques et il y aurait beaucoup à dire aussi bien d'un point de vue individuel que collectif. La réalité est un maillage de faits mobiles et pour l'instant son énergie cinétique me pousse dans cette direction.

Vers 14h je suis allé sur la place de la République. Il y avait quelques personnes venues là pour défiler et manifester leurs espoirs dans le futur (alors que certains voudraient revenir sur mai68, puis le Front Populaire, les Trois Glorieuses, la Révolution française, la Réforme luthérienne, la guerre de Cent ans... des gens qui ont des soucis avec l'identité nationale sans doute). Oui après tout on peut le fêter le travail. Qui ne l'aime pas ? Mais comment se fait-il que les conditions se dégradent toujours et que cela ne soit pas un plaisir ? Pourquoi l'angoisse de certains doit nécessairement pousser les autres à fournir les garanties de l'exercice de leur responsabilités comme les travailleurs devant travailler plus pour des actionnaires dont l'inactivité dans l'entreprise les amène à juste titre à douter de leur propre utilité et donc de la stabilité de leur position sociale ? Après avoir écouté les uns et les autres, avoir fait " un bout de chemin ensemble", je me suis dirigé vers ma voiture.

Je découvre la liberté avec cette petite voiture. Un sentiment tout au moins. Néanmoins je persiste dans l'idée qu'il s'agit d'un moyen de transport irrationnel. Il est pourtant clair qu'a 4h du matin, lorsque je voudrai rentrer chez moi, un petit tour en voiture de 15 minutes sera plus agréable qu'un space trip de 2 heures vu qu'aucune solution collective ne pourra être envisagée.

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