J'attends. J'attends et j'attends mon train.
Ce matin, comme celui de la dernière fois, j'étais épuisé. Malade de m'être sorti du lit si tôt pour te laisser partir, trop fatigué pour me tenir je m'étais mis contre toi dans le RER et je sens encore une impression de réalisation du monde. Le train n'avait pas été raté, d'autres choses non plus au contraire d'autres encore. Sauf que tout à l'heure tu n'étais pas là et je suis arrivé en retard pour voir partir sans moi le train vers le sud.
Désormais, dans un monde récemment devenu impie, le temps en supplément s'égrène minute après minute sur une grande horloge bleue. Les drapeaux, timides encore, se font ternes mais déjà animés par le vent de notre histoire.
Je me trouve dans le petit café dans lequel nous avons petit-déjeuné, ta main dans la mienne (c'est comme ça que je m'en souviens), arrivés bien trop en avance. Maintenant je cumule un retard de 4 heures et ma main est vide. Toute petite entre mes bras, contre mon corps, si grande pour mes lèvres et pour mon essence intersticielle lorsque tu es universelle, tu atteints la divinité maintenant que tu es intangible et j'envisage sérieusement d'engendrer la religion de toi.
Dans le train je filerai vers une destination inconnue. Certes il en est écrit le nom sur mon billet de transport, certes les rails mènent vers une lieu déterminé, mais je serai hors du monde. Avec mes commensaux je traverserai une succession de paysages manifestement vécus par d'autres et le futur géographique, sans référentiel présent généralisé, sera plus qu'hypothétique. C'est la beauté du train et son horreur lorsqu'elle est détournée: l'invention d'une communauté dirigée par un déterminisme hors-monde. Si je te fais déesse cette sorte de définition ultime de notre destinée sans pondération de mon désir aboutirait au cannibalisme, voilà pourquoi les gares sont nécessaires et celle-ci en particulier.
De la preuve que tu es à l'origine de la gare de Lyon.
Ce matin, comme celui de la dernière fois, j'étais épuisé. Malade de m'être sorti du lit si tôt pour te laisser partir, trop fatigué pour me tenir je m'étais mis contre toi dans le RER et je sens encore une impression de réalisation du monde. Le train n'avait pas été raté, d'autres choses non plus au contraire d'autres encore. Sauf que tout à l'heure tu n'étais pas là et je suis arrivé en retard pour voir partir sans moi le train vers le sud.
Désormais, dans un monde récemment devenu impie, le temps en supplément s'égrène minute après minute sur une grande horloge bleue. Les drapeaux, timides encore, se font ternes mais déjà animés par le vent de notre histoire.
Je me trouve dans le petit café dans lequel nous avons petit-déjeuné, ta main dans la mienne (c'est comme ça que je m'en souviens), arrivés bien trop en avance. Maintenant je cumule un retard de 4 heures et ma main est vide. Toute petite entre mes bras, contre mon corps, si grande pour mes lèvres et pour mon essence intersticielle lorsque tu es universelle, tu atteints la divinité maintenant que tu es intangible et j'envisage sérieusement d'engendrer la religion de toi.
Dans le train je filerai vers une destination inconnue. Certes il en est écrit le nom sur mon billet de transport, certes les rails mènent vers une lieu déterminé, mais je serai hors du monde. Avec mes commensaux je traverserai une succession de paysages manifestement vécus par d'autres et le futur géographique, sans référentiel présent généralisé, sera plus qu'hypothétique. C'est la beauté du train et son horreur lorsqu'elle est détournée: l'invention d'une communauté dirigée par un déterminisme hors-monde. Si je te fais déesse cette sorte de définition ultime de notre destinée sans pondération de mon désir aboutirait au cannibalisme, voilà pourquoi les gares sont nécessaires et celle-ci en particulier.
De la preuve que tu es à l'origine de la gare de Lyon.
1 commentaires:
En fait tu prends le train pour aller à Toulouse. Et tu déifies la piscine qui t'attends mon cochon.
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