10 juillet 2007

Genesin

Au commencement était le Néant, éternel.
Normand apparu noir comme l'ébène dans l'obscurité. Il éjacula et engendra dans son dos Ermandère qui emplissait l'espace encore potentiel.

Lorsque la déesse de la pluie se tourna vers Normand une lumière intense apparu et l'univers fut créé: le mouvement des hautes herbes dans le vent, le rayonnement d'une pierre nue au soleil couchant, le scintillement des étoiles nombreuses et enfin le blanc de l'écume des vagues.

En haut de la plus haute dune, assise sur le sable blanc secoué par un vent marin, fruit des interminables disputes entre les deux dieux primaires, O-I-O Ntjxtl, la déesse-enfant dont on ne peut prononcer le nom, s'amusait à nommer les poissons qui peuplèrent ce qu'elle appelait l'océan. Son père vint auprès d'elle et lui caressa ses cheveux blonds et raides, elle lui sourit de ses yeux bleus et l'appela Normand, dieu de la cristalisation. Alors il prit le vent dans ses mains, souffla une fois, et dit "Â" car il ne savait pas parler. Dans sa paume se trouvait des millions de petits grains qui forment le sable désormais.
Ermandère vint les rejoindre et le soleil se positionna à son midi, le ciel brûla, le sol trembla en une onde circulaire. O-I-O Ntjxtl parla du pouvoir et Ermandère, sa mère comme de tous les enfants, accoucha d'une jeune déesse aux cheveux ondulés, au sourire, dents droites et blanches et comissures aigues, carnassier et à la poitrine rebondie. Sa soeur lui dit qu'elle était la déesse de la montagne, mais peu lui importait car elle se nomma elle-même Ondine pour être celle qui prend ce pouvoir ainsi désigné. Elle remis dos à dos Normand et Ermandère puis s'en fut vers le sud en riant et en chantant.

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