Chère crémière,
Je sais que votre sourire dernièrement m'était destiné avant tout pour des raisons de politesse et de commerce, et pourtant...
Je me roule et tourne-boule dans mon lit, tout nu depuis que la blanchisseuse a passé ses nerfs sur mes pyjamas peut-être pas assez solides. Je n'arrive pas à dormir tellement je me souviens de vos dents blanches et de votre main tendue en attendant votre dû. C'est que de beurre j'ai besoin encore pour faire dorer ma viande pendant que mon balcon attend désespérément un barbecue pour l'habiller... Je vous ai devinée et vous allez me dire qu'il n'y a pas que le ventre qui a besoin de sustenter, l'âme aussi a fort besoin de nourriture. Mais qu'irais-je faire sur ce balcon désert ? Vous pensez bien qu'y bouquiner sans une petite chaise longue légère serait inconfortable. Et comment faire les jours d'hiver ? Je ne vais pas me peler, tout droit sorti habillé du costume qui me sert à déguiser sous des dehors professionnels, en short donc sans vêtement aucun, pas une robe de chambre sous la main !!!
Non voilà ce qu'il me faudrait: une jolie crémière venant me retrouver, me cajoler, me chouchouter avec des mets exotiques, japonais sans doute tantôt elle cuisinait. Plus tard dans la soirée, le nez enneigé, nous planterions dans le fromage bien fondu tous nos quignons dans un petit appareil si ce n'est cossu pourrait-on le voir mignon.
Remarquez qu'avec de telles dents assassines vous êtes sûrement carnivore, habituée à la viande sur pierre qui brûle encore sanguine... tandis que moi je rêve d'enfourner du bon frometon pour le faire mijoter avec une tranche de lard ou autre chose que l'inspiration et les muses de l'art sauront m'avoir gentiment chuchoté.
Mais où voulez-vous donc que je rangeasse tous ces accessoires ?! Ma cuisine ne peut même pas les y recevoir: pas le moindre petit meuble de cuisine, trop petite de toutes manières, le four à micro-ondes qui sied à tout célibataire digne, sans même de meuble dans le salon ça ne vous étonne guère, ne pourrait s'y faire un nom.
Ce n'est pas comme ça que je pourrais vous attraper, même un peu parti, un peu chtarbé, je n'ai pas manqué de le deviner. Et je tourne et retourne, perdant le sud et le nord dans ce lit carré qui semble pourtant pour vous avoir été construit... Je vous vois déjà prendre place un soir après l'apéritif, intégrer la chambre d'amis en cherchant désespérément le clic-clac, le BZ, tout autre couchant imaginatif ; haha ! Oui c'est mon lit qui est fait pour vous. Je dis le lit... oui parce que la chambre voyez-vous: il n'y aurait pas de place pour vos petites affaires. Rien à l'entour ne ressemble à une commode, pas le moindre petit tiroir ne serait-ce pour une cuillère!
Ce jour là je vous ai payée tout entière puisque quelques soient les manière je n'aurais de dette pu vous honorer. M'ayant désorlais fait perdre le sommeil toutes les nuits je ne rêve que de vengeance sans pareille et je sais qu'un beau jour, devant tous mes amis, je vous pendrai vous, l'adorable crémière.
Je sais que votre sourire dernièrement m'était destiné avant tout pour des raisons de politesse et de commerce, et pourtant...
Je me roule et tourne-boule dans mon lit, tout nu depuis que la blanchisseuse a passé ses nerfs sur mes pyjamas peut-être pas assez solides. Je n'arrive pas à dormir tellement je me souviens de vos dents blanches et de votre main tendue en attendant votre dû. C'est que de beurre j'ai besoin encore pour faire dorer ma viande pendant que mon balcon attend désespérément un barbecue pour l'habiller... Je vous ai devinée et vous allez me dire qu'il n'y a pas que le ventre qui a besoin de sustenter, l'âme aussi a fort besoin de nourriture. Mais qu'irais-je faire sur ce balcon désert ? Vous pensez bien qu'y bouquiner sans une petite chaise longue légère serait inconfortable. Et comment faire les jours d'hiver ? Je ne vais pas me peler, tout droit sorti habillé du costume qui me sert à déguiser sous des dehors professionnels, en short donc sans vêtement aucun, pas une robe de chambre sous la main !!!
Non voilà ce qu'il me faudrait: une jolie crémière venant me retrouver, me cajoler, me chouchouter avec des mets exotiques, japonais sans doute tantôt elle cuisinait. Plus tard dans la soirée, le nez enneigé, nous planterions dans le fromage bien fondu tous nos quignons dans un petit appareil si ce n'est cossu pourrait-on le voir mignon.
Remarquez qu'avec de telles dents assassines vous êtes sûrement carnivore, habituée à la viande sur pierre qui brûle encore sanguine... tandis que moi je rêve d'enfourner du bon frometon pour le faire mijoter avec une tranche de lard ou autre chose que l'inspiration et les muses de l'art sauront m'avoir gentiment chuchoté.
Mais où voulez-vous donc que je rangeasse tous ces accessoires ?! Ma cuisine ne peut même pas les y recevoir: pas le moindre petit meuble de cuisine, trop petite de toutes manières, le four à micro-ondes qui sied à tout célibataire digne, sans même de meuble dans le salon ça ne vous étonne guère, ne pourrait s'y faire un nom.
Ce n'est pas comme ça que je pourrais vous attraper, même un peu parti, un peu chtarbé, je n'ai pas manqué de le deviner. Et je tourne et retourne, perdant le sud et le nord dans ce lit carré qui semble pourtant pour vous avoir été construit... Je vous vois déjà prendre place un soir après l'apéritif, intégrer la chambre d'amis en cherchant désespérément le clic-clac, le BZ, tout autre couchant imaginatif ; haha ! Oui c'est mon lit qui est fait pour vous. Je dis le lit... oui parce que la chambre voyez-vous: il n'y aurait pas de place pour vos petites affaires. Rien à l'entour ne ressemble à une commode, pas le moindre petit tiroir ne serait-ce pour une cuillère!
Ce jour là je vous ai payée tout entière puisque quelques soient les manière je n'aurais de dette pu vous honorer. M'ayant désorlais fait perdre le sommeil toutes les nuits je ne rêve que de vengeance sans pareille et je sais qu'un beau jour, devant tous mes amis, je vous pendrai vous, l'adorable crémière.
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