24 juin 2007

Anastasia fut et sera

Nous avons inventé la peur.
Si son assemblée désorganisée a toujours été crainte, on nous a appris à nous méfier de sa préparation, de sa planification. Le risque est désormais trop grand, au vu de l'Histoire d'abord, et du châtiement tout autant. Pire: il nous est désormais impossible de la concevoir sans ressentir un frisson dans le dos. Idéologiquement son ressort même est remis en cause pour faire qu'une prise de risque ne serait plus valable.

Plus de fête ni de discours, plus de convocation non plus, l'abrutissement est encore toléré lorsque la cohésion reste restreinte et son objet une exhibition.

Je propose la tenue d'assemblées. Je propose des objectifs commun à déterminer. Je propose de remuer ce qui nous lie. Je propose l'échange et le partage. Je propose le mouvement et la parole. Je propose d'en terminer avec l'idée que hors divertissement il n'y aurait plus que le commerce ou l'examen. Je propose de mettre fin, par le fait, à la peur de nous rassembler, de nous unir peut-être et de nous lever à nouveau.

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