22 juin 2007

Comment je suis une vache

Je dois l'avouer, c'est quelque chose que je sentais depuis longtemps mais n'étant pas exposé comme aujourd'hui j'avais des difficultés a y faire le point. Sans compter mon père, amoureux ou usiné ou les deux en même temps je ne peux pas le dire, dont la présence et l'absence ont toujours été de mise, qui brouillait les pistes: suis-je moi? libre? et avant tout ne serait-ce pas un jeu terrible de territoire?

Qu'importe je témoigne pour la haute idée de justice qui m'habite depuis toujours, car dans cette histoire banale et qui paraîtra stupide a certains je veux être le plus honnête possible. Et la je pense a mon grand-père qui m'a tant marqué et de ces jeux dont je me souviens comme naïfs et qui ne l'étaient sans doute pas.
Vous l'aurez deviné je plaide coupable. Peut-être même d'une culpabilité redoublée puisque j'y prends plaisir. Mais je crois avoir déjà parle de ce sujet de différentes façons ici-même ou là mais c'est la même chose ; ce qui d'ailleurs amènerait de l'eau au moulin de celui qui possède un peu du sens de la psychologie.

Je regarde les trains. Ce n'est pourtant pas une obsession puisque je n'y pense que quand ils passent: non il s'agit d'un vrai goût calme et pondéré. Certains aiment les références historiques, reconnaissant les modèles et la marque du temps, d'autres préfèrent les trains a vapeur certainement pour les sens excites dans un certain raffinement... que je comparerais a un espresso ristretto. J'ai une préférence catégorielle nette mais qui s'y exprime assez librement et très directement: je suis attiré par les trains de marchandises, et peu importe la nature du transport puisque toutes les couleurs, toutes les formes, tous les âges ou niveaux de propreté... même les laides publicités n'y peuvent rien changer.

Il y a quelque chose de troublant dans les trains de voyageurs qui naviguent en communauté. Il n'y a rien de vraiment évolué dans le train de marchandises si ce n'est ce côté brut et son non-sens apparent. Je suis fixe, le train trapu passe avec mille cliquetis mats sur des rails eux immuables.

0 commentaires: