11 décembre 2008

Pathos

Encore un brouillon... c'est à rapprocher de loin en loin de mon idisme autour duquel je tourne encore et encore. Je pense que je ne suis pas loin de quelque chose à ce niveau, et surtout d'y trouver un intérêt autre que purement intellectuel. Bientôt un schémas...
En attendant ce brouillon que j'ai écrit il y a un moment mais que je crois pertinent aujourd'hui même s'il y a des choses que je trouve discutables. Disons que l'intention était là.

Empathie:
Capacité à la sympathie ou à l'antipathie. Une personne empathique sympathise souvent avec les autres et démontre aussi de la compassion. Il s'agit d'une capacité à se projeter dans l'autre et sa reconnaissance. L'empathie permet surtout une dynamique de consolidation de liens sociaux.

Sympathie:
Le sentiment de sympathie est une envie de créer du lien social. Ce sentiment n'est pas forcément réciproque.
1)Une personne sympathique est une personne qui évoque le sentiment de sympathie chez les autres. Il a un comportement sympathique, c'est à dire qu'il produit un certain nombre d'aspérités dans l'espace social sur lesquels il est possible aux autres de créer du lien. Il s'agit donc d'un comportement utilitaire, générant du désordre, qui vise à maximiser la sérendipité de la création de nouveaux liens sociaux.
2)Une personne qui sympathise beaucoup est aussi une personne sympathique. Souvent elle présente beaucoup d'empathie pour reconnaître les comportements d'autrui susceptibles d'entraîner des situations dans lesquelles il est possible de tisser du lien social.

Sociabilité:
Multiplicité de liens sociaux. Il est possible de créer de nombreux liens sociaux (sympathie) ou de capitaliser sur les existants (empathie) pour être sociable.

Compassion:
Faculté de ressentir ce que ressent autrui. La compassion demande la plupart du temps une projection dans l'autre, sauf si on vit la même situation, et donc de l'empathie.
La compassion se ressent surtout dans les situations passives, au sujet de sentiments comme la joie ou la souffrance.

Pitié:
Sentiment de compassion. Une personne qui ressent de la pitié ne ressent pas ce que ressent autrui mais la pitié peut déboucher à l'occasion sur de la compassion. La pitié est connotée comme relative à des situations négatives car on a tout à gagner d'une compassion directe lorsque le sentiment d'autrui est positif comme la joie (avoir de la pitié pour la joie ne semble pas intéressant tandis que la pitié pour la souffrance permet une socialisation défensive).

Solidarité:
1)La solidarité se conçoit sans partage de sentiment. C'est un soutient dans une action, ou dans l'affrontement d'une situation. Une solidarité est la marque d'un lien social puissant et serré, puisqu'un respect et une confiance sont nécessaires à une action commune qui débouche sur l'accomplissement d'objectifs non communs.
2)Deux choses sont dites solidaires lorsque l'une et l'autre semblent se comporter de concert.

Fraternité:
1) Sentiment de compassion solidaire. Comme pour la pitié la fraternité ne met pas en jeu l'empathie, mais à l'inverse elle est active et permet le rapprochement plutôt que la prise de distance.
2) Envie de créer de la solidarité qui entraîne un comportement utilitaire, générant de l'ordre social, qui vise à maximiser la sérendipité de la création de nouvelles communautés de comportemens.

Spectacle:
Le spectacle est multi-communautaire: il présente à tout moment au moins deux communautés de comportements, le spectaculaire et le spectateur. Ces communautés peuvent être alternatives, mouvantes... suivant les solidarités mises en jeu.

Mise en scène:
Les comportements spectaculaires prennent sens les uns par rapport aux autres et sont coordonnés par rapport à la signification de chacun. L'ordre apparait dans la négociation entre chaque communauté à la fois spectaculaire et spectatrice, et peut être couteux sans empathie. La mise en scène peut devenir improductive puisque créatrice de comportement sans processus.
Le travail est signifiant et peut aboutir à l'innovation. Il est collaboratif et propose une croissance moyenne, la performance est élitiste.

Chorégraphie:
Les comportements spectaculaires prennent sens dans l'affrontement spectaculaire/spectateur dans la synchronisation. La solidarité échape à toute communauté c'est à dire qu'aucun individu ne poursuit d'objectif, son action étant liée à un processus. Il n'y a pas de dynamique de fraternité. Le maintien de l'ordre spectaculaire/spectateur est déllegué à une communauté tierse, ni spectatrice ni spectaculaire, et peut être couteux sans sympathie. La chorégraphie peut devenir inflationniste puisque créatrice de déséquilibre.
Le travail est alliénant et peut aboutir à la production. Il est concurrentiel et propose une croissance élitiste, la performance est moyenne.

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