11 avril 2006

Cité

Depuis des heures j'avais marché dans ce cañon oublié. Une lumière semblait pourtant poindre derrière ce dernier virage.
Quel spectacle ! Devant moi se trouve une ville sur pilotis posée au-dessus, à environ 50 ou 100 mètres je ne sais pas exactement, d’un immense désert sur lequel s’ouvre d’un seul coup mon canyon. Une ville de métal, de cuivre et de fer. Je continue, je passe sous un bâtiment assez imposant. Ils sont tous très larges et hauts. Il n’y a aucun bruit et cette ville semble inhabitée mais je ne me sens pas oppressé du tout, ce calme provoque en moi un sentiment de sérénité. Toutes ces “maisons“ sont reliées par un réseau complexe de ponts métalliques légers et voûtés. L’architecture entière est faite d’arabesques élégantes. Le spectacle d’en haut devrait être impressionnant mais je ne vois pas comment y accéder. J’arrive bientôt sous une immense serre qui semble emplie de verdure, à droite semble se trouver un très haut château d’eau dont les proportions de la partie basse le font ressembler à la tour Eiffel surplombée d’une grande masse en forme de soucoupe volante.
De grands miroirs se tournent vers le sol et il fait chaud sous cette ville. Il me semble que les habitants voulaient préserver le désert sous eux.
J’entreprends l’escalade de ce château d’eau ne voyant aucune autre façon d’accéder à la ville. La chaleur est accablante et je bois dans ma gourde une bonne quantité d’eau avant de commencer mon ascension. J’espère qu’ils n’ont rien prévu contre d’éventuelles invasions ou simples intrusions comme la mienne, ce qui me semblerait tout de même étonnant. Je m’arrête donc un instant pour évaluer les risques, peut-être mortels, que je prends finalement. Ce serait tellement simple si je pouvais héler un habitant : « Héhoooo ? ! Il y a quelqu’un ? Hohooooo ! ».
Il faut pourtant bien que j’atteigne cette ville ou faut-il que je m’en retourne comme je suis venu, comme un idiot ? La réponse se trouve dans ma question, je commence donc à monter. Il suffirait qu’ils m’envoient un courant électrique à travers la structure métallique et me voilà grillé !
Arrivé sans encombre sur le pont qui mène vers la serre, le centre de cette cité, j’en entreprends la visite.

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