Etre désespéré ou espérant revient au même, on ne peut espérer sans désespérer et inversement. Vivre sans espoir, sans désespoir, se vivre, telle est le but à atteindre s’il doit y en avoir un (il suffit de ne plus croire en Dieu pour trouver sa foi). Le dieu de Spinoza est, mais il n’a pas d’identité : il ne dit pas « je ». Cette incapacité à dire ‘je’ entraîne une volonté sans support. Une volonté qui ne dit pas « je veux » ne veut rien mais est pourtant, elle est même suprêmement volontaire. Le dieu de Spinoza est, à tel point qu’il est plus que nous, les Hommes. Mais l’essence n’est pas quantitative, quelque chose qui est plus que ce qui est n’est plus de la même façon. Ce dieu est tout, il est infini et éternel, il est source de tout, notre volonté par exemple vient du fait que nous disons « je » et par-là que nous cristallisons cette volonté divine, qui flotte sans support, mais sans identité il n’est rien, ne fait rien, ne sert à rien. Il est pour être, il est l’essence même. Cela suffit. Et c’est de cette suffisance suprême, qui ne nous suffit pas à nous (ce qui entraîne notre existence), qu’il tire la totalité de son essence, la totalité de l’essence, en deux mots : sa totalité.
De même nous sommes, nous les Hommes ou nous les créatures pensantes ou nous les créatures vivantes ou nous les êtres matériels ou nous les êtres, faits à l’image de ce dieu : nous sommes. Ainsi nous sommes parce que ce dieu est pour être et nous sommes pour être. De même que pour notre volonté, notre essence nous vient de notre identité : « je suis » ; j’ai déjà posé la question de la conscience mais non encore traitée. Or notre identité n’a pas toujours été présente. N’est-ce pas ça la mort : l’absence ? Qui sommes-nous avant la naissance ? Sommes-nous ? Nous ne sommes pas (et c’est un fait, passé, qui nous est même antérieur) et nous avons donc la connaissance de la mort. Le problème c’est que l’avant naissance ne nous gène pas puisque nous ne nous souvenons pas de notre venue au monde, ou plutôt de la venue au monde de notre essence. Et même d’un point de vue extérieur cette venue au monde est difficile à dater. Mais n’en est-il pas de même pour notre mort ? En effet nous avons tendance à regarder la mort avec le mauvais point de vue, celui du vivant. Nous ne mourrons jamais puisque être et ne pas être en même temps semble impossible. Toujours est-il que l’après vie ou l’avant vie sont deux choses identiques. Il n’y a donc aucune raison à une vie après la mort. Par rapport à ce dieu, comment expliquer que cette essence puisse se perdre ? La question est intéressante mais c’est un fait que cette essence soit apparue. Ou plutôt le fait est qu’elle se soit incarnée en une identité et qu’une désincarnation est tout aussi logique.
Donc l’essence n’a pas de but, c’était acquis, et l’existence non plus. La proposition de ce dieu, qui a une certaine raison d’être à mon sens, que fait Spinoza prouve la non existence de Dieu. Son dieu est-il Dieu ?
Personnellement je reste réservé même sur le dieu de Spinoza, même si une discussion sur Dieu n’était pas la raison de ce raisonnement je traite cette dernière question, basé sur des axiomes et sur une méthode que je discute non pas dans leurs formes, ni dans leurs fondements d’ailleurs, mais dans leur pertinence par rapport au problème posé. Malgré mes réticences je réponds « oui » si on entend la question par rapport à l’idéal divin, « non » si on assume sa propre potentialité divine et donc qu’on entend la question par rapport à une matérialité potentielle. La réponse ondule entre les deux pour beaucoup d’entre nous.
De même nous sommes, nous les Hommes ou nous les créatures pensantes ou nous les créatures vivantes ou nous les êtres matériels ou nous les êtres, faits à l’image de ce dieu : nous sommes. Ainsi nous sommes parce que ce dieu est pour être et nous sommes pour être. De même que pour notre volonté, notre essence nous vient de notre identité : « je suis » ; j’ai déjà posé la question de la conscience mais non encore traitée. Or notre identité n’a pas toujours été présente. N’est-ce pas ça la mort : l’absence ? Qui sommes-nous avant la naissance ? Sommes-nous ? Nous ne sommes pas (et c’est un fait, passé, qui nous est même antérieur) et nous avons donc la connaissance de la mort. Le problème c’est que l’avant naissance ne nous gène pas puisque nous ne nous souvenons pas de notre venue au monde, ou plutôt de la venue au monde de notre essence. Et même d’un point de vue extérieur cette venue au monde est difficile à dater. Mais n’en est-il pas de même pour notre mort ? En effet nous avons tendance à regarder la mort avec le mauvais point de vue, celui du vivant. Nous ne mourrons jamais puisque être et ne pas être en même temps semble impossible. Toujours est-il que l’après vie ou l’avant vie sont deux choses identiques. Il n’y a donc aucune raison à une vie après la mort. Par rapport à ce dieu, comment expliquer que cette essence puisse se perdre ? La question est intéressante mais c’est un fait que cette essence soit apparue. Ou plutôt le fait est qu’elle se soit incarnée en une identité et qu’une désincarnation est tout aussi logique.
Donc l’essence n’a pas de but, c’était acquis, et l’existence non plus. La proposition de ce dieu, qui a une certaine raison d’être à mon sens, que fait Spinoza prouve la non existence de Dieu. Son dieu est-il Dieu ?
Personnellement je reste réservé même sur le dieu de Spinoza, même si une discussion sur Dieu n’était pas la raison de ce raisonnement je traite cette dernière question, basé sur des axiomes et sur une méthode que je discute non pas dans leurs formes, ni dans leurs fondements d’ailleurs, mais dans leur pertinence par rapport au problème posé. Malgré mes réticences je réponds « oui » si on entend la question par rapport à l’idéal divin, « non » si on assume sa propre potentialité divine et donc qu’on entend la question par rapport à une matérialité potentielle. La réponse ondule entre les deux pour beaucoup d’entre nous.
3 commentaires:
Une pensée pour Pascal...
Autant on peut ne pas être d'accord avec Kierkegaard (interdit donc non nommé), autant on est bien obligé d'avoir de la compassion pour Pascal. Kierkegaard souffrait mais de clairvoyance, avec Pascal c'est nous qui souffrons.
Son pari se base sur l'idée qu'on ne peut rien attendre de soi-même et qu'on n'est pas génial tant qu'on a un corps... faut pas aller raconter ça à JCVD.
Rien n'est plus simple !!!
De même que le bébé pour faire ses premiers pas doit croire se sentir soutenu par une main dans son dos ou un objet dans sa main , car il quitte la position terrestre du poids du corps au sol ou au moins des 4 pattes de soutien à celle fragile du maintien sur 2 pattes en équilibre instable ... de même l'homme adulte et somme toute solitaire , a besoin des autres pour se sentir protégé et .. d'un "Autre" rêvé bienveillant et présent à tout moment pour avancer.
Peut-être que c'est simple.
J'essaye de ne pas prendre position ici. Mais dans sa vie chacun prend position, et ce de manière axiomatique.
Je viens dde trouver un angle d'attaque à Spinoza, inspiré par un angle d'attaque à Marc-Aurèle : tous deux confondent composition et génération. En d'autres termes la roue existe en tant que roue même si elle fait partie d'une voiture... elle-même existant en tant que somme de composés et objet cohérent. Selon la théorie des choses (que j'ai définie pourtant depuis un moment) la somme de composés et l'objet lui-même sont deux choses différents. Deux choses (et en fait plus encore) pour décrire un même objet ; il est bel et bien temps de passer à une "modélisation chose".
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