J'ai abordé précédemment le problème de la numérisation de l'identité et la nécessité d'une théorisation. Une solution plus rapide serait de laisser l'utilisateur se socialiser dans un univers pseudo-virtuel plus ou moins proche de la réalité comme Second Life. L'immersion serait totale dans un univers donné, sans relation avec la réalité. En fait nous créons là une multitude de nouvelles bulles d'espace vectoriel qui auraient leur propre cohérence. Pour autant, évidemment, je vois toujours d'un mauvais œil cette tenace volonté d'éviter la théorisation et le rapport à l'Histoire ou aux autres sciences humaines (ou sciences cognitives ou autre d'ailleurs) qui elles s'intéressent au phénomène. Un Web 3.0 aux mains de techniciens aboutira à n'en pas douter à la naissance du Web 498.0 dans 10 ans en multipliant ainsi des demandes d'adaptation et l'impression "passage à la caisse" de l'utilisateur qui ne suivra pas nécessairement toujours les campagnes markéting même organisées avec le plus grand soin. Certains d'entre nous connaissent cette histoire de ce joueur qui aurait "oublié" de s'alimenter pendant une séquence de jeu en ligne trop longue, dans un univers virtuel, en Corée du sud... pour autant soyons objectifs ce genre de comportement addictif est peu courant, ne peut être rencontré dans un cadre où le lien social avec la réalité subsiste et ne représente de toutes façons pas un objectif en soi. L'idée serait donc non pas d'inventer des bulles d'espaces vectoriel supplémentaires avec la présence d'une "porte" comme dans Alice au pays des merveilles mais tout simplement d'étendre notre espace vectoriel déjà existant. Il ne faut pas oublier non plus les entreprises dans les problématiques à venir: le système d'information en lui-même mais aussi sa propre interaction dans l'espace vectoriel qui se dématérialise de plus en plus. Les entreprises sont des micro-sociétés plus ou moins flexibles et adaptatives en fonction de contraintes fortement économiques et représentent, dans un cadre de richesse économique, un formidable moteur pour entrainer le reste de la société. Reste le rapport avec l'Internet lui-même. Comment s'immerger dans un espace quand la relation à celui-ci est mono-dimensionnelle même si la richesse de la relation peut s'entretenir temporellement en multipliant les interfaces (grâce notamment aux navigateurs évolués comportant, par exemple, des onglets) ? Le web 3.0 ne peut être qu'un gadget si il n'y a aucune cohérence entre les diverses dimensions de la problématique sociale et notre rapport à l'espace vectoriel permettant la transmission.
12 décembre 2006
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1 commentaires:
Après quelques tests sur Second Life (sur Linux) je note une lourdeur de l'application, un manque de fluidité de l'animation et surtout un certain manque de densité démographique (je ne comprends pas cet urbanisme horizontal) qui posent problème.
Je vais continuer mes tests mais l'expérience est pour l'instant assez décevante.
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