Une rapide annihilation philosophique et énervée
Tout d'abord de courtes définitions:
On voit là qu'en réalité (j'avais fait un graphisme il y a longtemps de la responsabilité morale par rapport à notre distance mais je croyais que c'était has-been et bien trop trivial, il semblerait que non en réalité) l'animal n'a que peu à voir dans la réflexion, on accorde de la souffrance à qui on a envie et on ne se considère responsable que de ce qu'on reconnaît c'est à dire...
C'est à dire tout simplement (et oui je reviens encore et toujours sur la même chose) nous reconnaissons ce pour quoi nous avons une référence interactionnelle. Que cette relation soit ridicule ou même unidimensionnelle (et on prête à l'autre des réponses) n'a aucune espèce d'importance: on reconnaît un être à partir du moment où on l'a connu, où une interaction a eu lieu et où schématiquement on mémorise une prospective utilitaire catégorielle, symbolique ou non.
Différence de nature ? Différence de degré ? Quelle importance puisqu'il va falloir d'abord reconnaître l'autre être (on foule une herbe sans conscience, tout comme on foule les animaux qui vivent dessous) puis apprendre à reconnaître une souffrance à la rigueur.
Est-ce que c'est trop facile comme argument ? Personnellement je suis mal à l'aise quand on pratique des incisions profondes dans les arbres pour récolter leur sève et l'idée même de la torture des bonsaï me révulse. D'autre part je me rappelle avoir fait un jour une expérience avec ma petite soeur lorsqu'elle était petite alors qu'elle mangeait du jambon en lui disant qu'il s'agissait d'un cochon: elle s'était mise à le caresser gentiment la tranche de jambon avant de l'avaler.
Non, catégoriser a priori et pour des raisons individualistes ce qui nous est extérieur n'est pas un humanisme. En tirer des conséquences sur des absolutions morales encore moins.
Tout d'abord de courtes définitions:
- végétarien: je ne mange pas de chaire animale
- végétalien: je ne mange pas ce qui vient de l'animal
- végan: je n'utilise rien de ce qui vient de l'animal
On voit là qu'en réalité (j'avais fait un graphisme il y a longtemps de la responsabilité morale par rapport à notre distance mais je croyais que c'était has-been et bien trop trivial, il semblerait que non en réalité) l'animal n'a que peu à voir dans la réflexion, on accorde de la souffrance à qui on a envie et on ne se considère responsable que de ce qu'on reconnaît c'est à dire...
C'est à dire tout simplement (et oui je reviens encore et toujours sur la même chose) nous reconnaissons ce pour quoi nous avons une référence interactionnelle. Que cette relation soit ridicule ou même unidimensionnelle (et on prête à l'autre des réponses) n'a aucune espèce d'importance: on reconnaît un être à partir du moment où on l'a connu, où une interaction a eu lieu et où schématiquement on mémorise une prospective utilitaire catégorielle, symbolique ou non.
Différence de nature ? Différence de degré ? Quelle importance puisqu'il va falloir d'abord reconnaître l'autre être (on foule une herbe sans conscience, tout comme on foule les animaux qui vivent dessous) puis apprendre à reconnaître une souffrance à la rigueur.
Est-ce que c'est trop facile comme argument ? Personnellement je suis mal à l'aise quand on pratique des incisions profondes dans les arbres pour récolter leur sève et l'idée même de la torture des bonsaï me révulse. D'autre part je me rappelle avoir fait un jour une expérience avec ma petite soeur lorsqu'elle était petite alors qu'elle mangeait du jambon en lui disant qu'il s'agissait d'un cochon: elle s'était mise à le caresser gentiment la tranche de jambon avant de l'avaler.
- Il y a un certain respect à manger un être ou une chose lorsqu'il y a échange et mélange des essences
- Il y a souffrance à partir du moment où on perturbe l'auto-organisation d'un système et qu'il tente de produire de l'énergie pour rétablir une stabilité (on voit qu'on touche là bien plus large que la simple vie, ainsi qu'à la simple douleur physique, cette description a aussi l'avantage de ne pas introduire de référentiel culturel) ; d'ailleurs dans bien des cas nous respectons aussi des choses, en particuliers lorsqu'il s'agit de cadeaux
- Les hommes mangent de l'homme, y compris lorsque le mangé est en relation avec le mangeur et y voir une déviance sociale ou une perversion est culturel (c'est à dire qu'il y a parfois perversion, parfois non)
- Se faire du mal à soi-même est possible... mais on mange pour se faire du bien (je ne parle pas de plaisir): se manger soi-même, sans que cela soit malsain, ce serait lorsque le mal que l'on se ferait serait moins grand que le bien que l'on se ferait
- Camus propose que le fait même de vivre est une faute, et cela est vrai en effet envers ceux qui ne sont pas nés par le fait de notre naissance, cela est vrai envers ceux qui ne nous survivent pas et c'est pourquoi il existe le deuil
- Le deuil n'est pas le suicide, la souffrance de l'autre n'est pas se priver et lorsque je mange une salade on arrive assez rapidement à voir que nous sommes par cette action quasiment directement responsable de la mort d'un homme quelque part dans le monde (surtout quand on est européen) ; ce fait finissant la démonstration qu'il s'agit de distance des choses (lorsqu'en plus nous ne pouvons pas penser une chaîne infinie d'évènements liés par la conséquence) qui implique une responsabilité morale
Non, catégoriser a priori et pour des raisons individualistes ce qui nous est extérieur n'est pas un humanisme. En tirer des conséquences sur des absolutions morales encore moins.
2 commentaires:
1) Un exemple de la valeur symbolique et l'aspect culturel de l'acte de manger avec l'eucharistie ainsi qu'un point de vue sur ce qui sous-tend le débat: Au sujet de la Psychanalyse de la gourmandise
2) Pas de concept de douleur trouvé sur le net permettant de prendre un petit peu de distance. Il faut donc lire les ouvrages sur les principes d'auto-organisation loin de l'équilibre et ceux qui montrent la difficulté non résolue de définir ce qu'est un être vivant (sans compter ceux qui abordent l'humain et l'animal... on n'en finira pas facilement, peut-être parce que vouloir en finir est déjà proposer une réponse erronnée)
3) Cannibalisme selon wikipedia
4) Une réflexion qui, après tout, est intéressante surtout dans un débat. Le point de vue du sportif par rapport à la douleur me semble là pertinent, je ne trouve pas les références qui existent pourtant.
5) La Chute de Camus, il existe de nombreuses études sur le net, je n'ai pas trouvé le livre lui-même... J'en fais peut-être une lecture personnelle, ce serait à discuter sans doute
6) Description médicale du deuil
Pour le 2) j'aurais peut-être au moins pu parler du Paradoxe de la vie qui fait un petit historique si je me souviens bien, qui me semble assez ouvert d'esprit et simple surtout. Francis Kaplan propose sinon la possibilité d'une conscience primaire qui serait le signe de la vie (hommes-animaux-végétaux... il n'y a plus de possibilité de manger sans culpabilité). Mais là encore la mémoire me fait défaut... j'invite les lecteurs à m'aider à me réfuter.
Si le thermostat possède une telle conscience primaire on n'est pas loin d'aborder la complexité par le bon bout selon moi. D'autant plus qu'on parle là de petits systèmes et que l'homme est trop petit pour savoir si de plus macroscopiques sont ou non à l'oeuvre. Ce qui ne pousse pas nécessairement au bouddhisme ni au Teilhardisme heureusement, même si ce sont des métaphysiques déjà évoluées.
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