Tout d'abord quelques repères sur la Tuscany
Venerdi le jour des vénères
Sabadi tampon entre le venerdi et le domenico
Domenico jour de repentance du venerdi
Lunedi jour de calme, on peut être un peu rêveur
Martedi boulot et shopping
Mercoledi préparation du café, on sent bien qu'on est en train de s'endormir mais bon... on continue d'être pénard
Jovedi on fait un bilan de la semaine passée... il y a des chances pour que ça soit pas joli joli et que ça nous rende vénère
1er jour
Tout a commencé par l'abonnement en tant qu'alfa-testeur au nouveau pack-service de Google appelé Google Way of Life. Dès le départ nous savions que nous partions pour la Tuscany mais qu'en cette période de chasseurs-croisés furieux les routes allaient être noires de monde. Conduisant une clio Légo pour ne pas être trop avantagés par le matériel le voyage apparaissait assez fastidieux.
Au milieu du parcours, vers Florac, lorsque nous nous sommes arrêtés pour manger un brun, nous avons commencé par faire un rapide bilan: non seulement nous avions évité tous les bouchons mais mieux nous n'avions tout simplement pas rencontré une seule autre voiture au milieu d'un magnifique paysage.
Assez impressionnés nous avons voulu rendre hommage à la Google Intelligence en commandant des sandwichs américains dans une cahute rapidement inventé pour nos besoins (plus aucun humain ne servait à manger à cette heure).
Plutôt que de nous arrêter à Barcelonnette nous avons été attirés par Gap (une Google ville en version alfa elle aussi, donc un peu buggée parfois).
2è jour
Google Italia fait très fort. Il compte tout d'abord tous les virages, puis il compte toutes les centaines de mètres, enfin, quand il compte les kilomètres il les affiche 2 fois. En revanche nous avons vite vu qu'il y avait des problèmes sur le kilométrage, un peu flou puisqu'il pouvait parfois augmenter à mesure qu'on avançait... l'explication n'a pas tardé à venir. En effet "tout se tient" et "tout est au coeur de tout", ce qui fait que c'est à ce moment là que, avec un certain manque de finesse, Google a inventé toute une région.
La veille Google avait fait du massif central le réseau routier le plus dense d'Europe en inventant à la volée plusieurs milliers de départementales, ici il inventait toute une région économique avec ses usines (il n'y avait encore que les façades), ses faux champs qui ne font rien pousser, son relief plat, son centre d'affaires (encore en carton-pâte) et ses autoroutes.
Et il faut bien l'avouer qu'il est agréable de fouler de la roue d'une clio Légo une autoroute au goudron encore chaud sans aucune autre voiture dessus, pas même en sens inverse, et quand une seule sortie est ouverte (les affichages concernant les autres sorties potentielles étant bâchés): la nôtre.
Google invente donc en fait, à la volée, un espace temporel pour chaque voyageur (la conclusion est peut-être erronée mais pour l'instant je n'en vois pas d'autre de valable). A noter aussi les autoroutes en colimaçon qui sont certes utiles mais tout de même bluffantes.
Arrivés à Viareggio nous avons pu profiter un peu de la mer. Elle venait sans doute d'être finie puisque tandis que nous voulions aller nous baigner une véritable foule se pressait à fuir la plage (sans doute des employés Google).
Avec un réel plaisir je suis donc parti me baigner dans les eaux chaudes de cette partie de la Méditerranée, en pestant un peu quand même sur le fait qu'il avaient oublié de creuser un peu le fond de la mer vu que l'eau m'arrivait aux cuisses sur une centaine de mètres au moins.
Après avoir pris une pizza et surtout du Chianti dans des verres gigantesques et légers sur la marina, nous sommes partis exercer le "matuvoir" sur les bords de plages. Le "matuvoir" est une activité nocturne assez simple: alors qu'à quelques mètres de là il y a des bars très sympas (lounge, country, club, pub...) diffusant de la bonne musique rythmée avec parfois même de gentils groupes de rock, tout le monde se presse sur les trottoirs en buvant ostensiblement (en chemise ouverte et pull camaïeux sur les épaules noué comme une cravate) et sans même sourciller lorsque la musique est bonne.
C'est ce soir là que nous avons définitivement rayé de notre liste le mojito (nous n'étions pas à Barcelone après tout).
3è jour
Magnifique paysage à Stazzema où la pensivité de l'homme vrai a du être inventée.
Le boss de la demi-journée n'était pas facile et nous avons réussi tout de même à manger des petits sandwichs à Pietrasanta pour accéder au niveau supérieur [notes: pour ceux qui ne suivent pas il s'agit d'un vocabulaire propre aux jeux vidéos, il faut tuer un méchant très fort pour accéder à un niveau supplémentaire du jeu et où la difficulté sera plus grande].
Le reste de la journée fut dédié au sport intensif avec de la natation et du squash des sables.
Le boss du soir était plus dur encore puisque nous avons essayé d'accéder à une discoteca. Attendu que nous étions sur la côte et que c'était celle sur laquelle toute l'Italie estivale se pressait nous sommes partis naïvement sans aucune indication indigène. Après de nombreux kilomètres nous avons du rebrousser chemin et abdiquer devant le seul commerce ouvert qui arborait fièrement un "Nigth Club" lumineux en devanture lorsque de nombreuses voitures étaient garées devant. Plutôt qu'une discoteca nous nous sommes donc retrouvés dans un [censuré par la rédaction].
C'est donc un peu désabusés et confus (mais que font donc les italiens le soir ???? et où sont-il ????) que nous nous sommes rentrés au camping.
4è jour
Le QG est finalement resté à Viareggio pendant la visite de Lucca.
On a vite vu que le capitaine Flâne était originaire de la région tant le flanage a été intense.
Google y a en tous cas testé la google pluie qui a été réutilisée régulièrement pour nous prévenir qu'il était l'heure de manger (un peu comme les odeurs lors du voyage depuis Toulouse qui nous prévenaient des changement de pages sur l'Atlas).
Nous avons pu y compter quelques marches (en Tuscany il est important de bien compter, même s'ils nous en rajoutent toujours quelques unes en rab en bons commerçants), voir quelques paquets de splendeurs et marcher sur les remparts (qui ont du m'inspirer bien des choses ailleurs sur mon blog d'ailleurs tandis que je n'avais aucun souvenir conscient de la région).
A la fin de la journée, lorsque James dîne, mine de rien, le séjour culturel a commencé à se transformer en séjour gastronomique.
Pour finir un petit "matuvoir" du soir s'est fait ressentir pour dire au-revoir à cette Versilia si festive mais seulement en cachette.
5è jour
Les clefs de la ville de San Giminiano m'ont été données lorsque, tout à fait par hasard et dans ce qui ne me semblait être pourtant qu'un simple café (situé non loin de la mairie, j'aurais du être sur mes gardes), j'ai demandé una birra Nastro Azzurro. Ce fut la fête jusqu'à tard dans la soirée!
Après une tentative infructueuse de visionnage de ce bon vieux "Pirates des Caraïbes" en itagnol non sou-titré, nous sommes partis à la recherche du super bar de la région à Pietrafita... le résultat étant infructueux et manquant de détruire les suspensions de cette gentille clio Légo qui n'en demandait pas tant, nous sommes partis dans la grande ville de Poggibonsi dont le nom aurait du déjà nous faire comprendre que nous allions faire chou-blanc [notes: au moment d'écrire ce rapide retour je me rend compte maintenant que cette suite de loupés aurait du nous alerter].
Encore penauds nous nous sommes désespérément dirigés vers le centre de San Giminiano en nous demandant s'ils auraient fini par nous oublier malgré l'épisode de la Nastro Azzurro: nous étions censés rester incognito au moins quelques jours et nous avons craint un moment être rattrapés par quelques paparazzi et autres private investigators. Avalon est alors apparu devant nous avec son impressionnante collection de bières de tous pays (mais hélas inconnues de leur tenancière). Si la Guiness pression fut difficilement buvable le boss du soir avait quand même été vaincu.
6è jour
800km à travers toute la Tuscany en vélo, sur des routes à peine goudronnées et même parfois à travers les champs, en 2h, et sans eau (!) sous une chaleur de 40°. En prenant en compte dans le calcul la pause bière (Nastro Azzurro, donc, mais cette fois-ci sans aucune clé d'aucune ville, nous n'étions après tout pas en ville) vers les deux tiers du chemin nous sommes arrivés au calcul d'une vitesse moyenne de l'ordre de 430 km/h. C'est ce qu'on appelle "to smoke Tuscany".
Le séjour gastronomique a reçu son premier coup derrière la tête ce soir là. Car si la veille on avait pu goûter les bruschette régionales, les fameux fagioli, le cervo sans oublier de prendre un véritable espresso, nous tombions là sur des pizze surgelées...
Le boss du soir fut néanmoins vaincu lorsque nous arrivions à trouver à Pietrafitta la fameuse mercerie qui se transforme en pub lorsque le soleil se couche.
Comme tous les jovedi un rapide bilan fut fait et il n'était pas bon: si nous n'arrivions pas à faire la fête le lendemain the Tuscany allait être désintégrée vu que nous aussi le venerdi nous pouvons être vénères... mais ça c'était avant le drame.
7è jour
Florence et Sienne en 1 jour (truc de ouf!)
Nous ne nous doutions de rien car, comme dit précédemment, nous commencions à douter de la Tuscanian Tuscany des Tuscanian Tuscanians. Nous nous sommes crus malins à être vénères pendant un moment... mais ça c'était avant le drame.
Arrivés doucettement à Florence le matin nous nous sommes garés juste à côté du consulat des Etats-Unis amis en inventant tout bonnement un parking gratuit. D'autres français, se sentant sans doute malins eux aussi puisqu'on a retrouvé leur voiture sans vie au même endroit le lendemain, nous demandant si ils avaient le droit de se garer eux-même nous leur répondions "Ben en tous cas, droit ou pas, on le fait."
Nous avons alors commencé à déambuler un peu au hasard, attentif à toutes les splendeurs qui pouvaient surgir à tout moment. Nous avons bien évidemment éviter soigneusement la "4 corsie" (nom barbare, y a le mot "corse" dedans, ça doit être un chemin de folie à travers les montagnes).
Et c'est donc assez flegmatiques que nous arrivions aux abords du palais des Strozzi.
Un peu décalqués par le début de ce voyage volontariste et, je trouve, assez admirable compte tenu des conditions, nous avons fait une pause au milieu de la campagne: face à nous un magnifique paysage verdoyant [notes: on peut remarquer que ça commence déjà à pas être facile à suivre... je suis désolé mais ce n'est pas forcément facile de témoigner non plus]. Pour parler plus cruement: impossible d'aller plus loin, c'est la siesta qui tombe!
Très vite le capitaine Flâne s'est mis en route et les splendeurs, à ce moment encore de petit gabarit, commencèrent à tomber elles aussi.
Les routes étaient pleines de virages, pleines d'à-pics et toute la Tuscany semblait se rassembler sur notre petite SS222 sans trop savoir s'il faudrait ou non encore ralentir pour tourner quant en pleine ligne droite on est déjà à 40km/h.
C'est alors que le Duomo apparut. Le mot d'ordre de "splendeur" était lancé avec cette rotondité déconcertante et ses trous circulaires béants. Les marbres blancs et verts faisaient oublier la quasi absence de fenêtres et le côté bloc de l'architecture. En continuant un peu sur notre gauche nous aperçûmes le Campanile, quelque peu étrange, et une sorte de brouillon de dôme sur le parvis... c'était une église vénère du venerdi! Nous sommes rentrés rapidement, et rapidement nous sommes sortis: le guide vert nous avait prévenus mais nous étions bien obligés de regarder à l'intérieur. Le boss de la demi-journée est donc arrivé: monter tout en haut du dôme.
Il gagna rapidement tellement la longueur de la queue était grande. C'était la première fois qu'un boss de la demi-journée nous écrasait aussi facilement, nous aurions du nous méfier.
Le capitaine Flâne mis néanmoins la vitesse supérieur vers Santa Croce.
La Google pluie nous indiqua alors qu'il était temps de manger. Et il était vrai que cela devenait très important... du domaine de la survie même. Nous nous sommes donc arrêtés au premier McDo (stomake-compliant) rencontré en Tuscany: une station-service aux abords de Sienne. Les nuggets, les frites avaient vraiment du mal à passer mais il fallait se forcer ; vivre ou mourir, telles étaient les alternatives. Et si le Chianti passa tout seul, il n'était pas bon pour autant et vu le dîner de la veille notre confiance dans ce vin commençait à s'estomper vraiment. Repartir fut difficile surtout que la voiture s'était transformée en four. Pour autant le centro était, comme toujours depuis le deuxième jour et notre escale à Gênes (1h à travers la ville pour arriver au centro), indiqué tout droit.
Une fois le ciel bleu revenu, donc, la foule pour monter au Duomo s'était considérablement amoindrie et nous décidâmes de fûmer le boss de la demi-journée au deuxième essai. Cette fois-ci nous n'avons pas compté les marches (le compte aurait de toutes façons était différent du compte officiel, nous avions compris le truc) et nous sommes arrivés tout en haut pour admirer le paysage.
Autant Florence se trouve au milieu d'une vallée et explose de couleurs et de splendeurs dans tous les sens, autant Sienne surgit tout à coup pleine de cohérence et de mystère au détour d'un petit mont. D'abord avec la fortezza ensuite avec San Domenico puis la ville elle-même après une drôle de faille. Le flanage pédestre n'avait pas encore recommencé que nous nous trouvions au beau milieu de la place des offices et de son vide-grenier de splendeurs. Ici le Neptune, là Persée et la si jolie Méduse que je n'aurais peut-être pas décapité moi-même. Au sortir de la drôle d'église en T nous sommes donc partis flâner à travers cette drôle de ville grillée au-dessus de laquelle se trouvait perchée un nouveau Duomo, moins imposant mais certainement plus équilibré. En passant à travers les petites rues (difficiles après l'escalade du Duomo, le flanage et nos péripéties à vélo) bordées des drapeaux de l'Oie puis ceux de la Forêt nous nous sommes vus demandés 10 euros pour rentrer dans cette église qui n'était assurément pas vide celle-ci... si le voyage en valait sans doute la peine, nos états respectifs, eux, sans doute pas.
Le capitaine Flâne, justement originaire de cette bonne vieille ville de Sienne d'après mes informations, même si il passa par la suite de nombreuses années à arpenter Florence (n'y est-il pas encore ?), se remit en route à travers les étranges ruelles toujours bordées de bannières et d'enseignes étonnantes et gaies jusqu'à la piazza del Campo qui se préparait aux festivités du 15. Après une bonne siesta obligatoire en plein milieu de la place, une mauvaise pluie nous obligea à nous protéger à la piazza di mercato. C'est donc bon gré mal gré que nous avons visité le palais Pitti, tenaillés par la peur du syndrôme de Stendhal tant nous avions appris que les splendeurs n'allaient pas s'arrêter de surgir de si-tôt. Les tableaux étaient fort beaux et une envie de gifler de la francesa fut contenue alors qu'il semblait que "cela ne vaut pas Versailles".
Pour préparer un tant soit peu la soirée et puisque nous savions où nous allions mangé, nous partîmes à la recherche du YAB, la discoteca du centro. Et bien nous en a pris car non seulement cela nous a pris plus d'une demi-heure pour la trouver alors que nous passions devant tant et tant de fois sans la voir, mais en plus elle était fermée. Sur le chemin du restaurant, heureusement, un v.i.p. nous indiqua un truc un peu plus hype dans le coin: un bar qui s'appelait, qui s'appelait... non je n'me souviens plus du nom du bar perduuuu -> encore un plan foireux qui nous coûta une demi-heure.
Le repli stratégique, une fois changé en vrais gars de la night avec les chaussures à l'italienne, se fit sur une petite Osteria en passant par le bon vieux Ponte Vecchio.
C'est alors que tout s'accéléra.
- Son découpage hebdomadaire cohérent en 7 jours articulés autour du vendredi appelé Venerdi:
Venerdi le jour des vénères
Sabadi tampon entre le venerdi et le domenico
Domenico jour de repentance du venerdi
Lunedi jour de calme, on peut être un peu rêveur
Martedi boulot et shopping
Mercoledi préparation du café, on sent bien qu'on est en train de s'endormir mais bon... on continue d'être pénard
Jovedi on fait un bilan de la semaine passée... il y a des chances pour que ça soit pas joli joli et que ça nous rende vénère
- En Tuscany, patrie de Michel-Angello, d'il Capitano Erra (le Capitaine Flâne) et de Walker Tuscan Ranger, les gens parlent le Tuscanien mais ils sont complètement bilingues et vous pouvez tout à fait basculer en Itagnol. C'est assez pratique déjà aujourd'hui mais le sera encore plus lorsque la Tuscany aura racheté Loddonzza (actuellement appelé Londres ou encore London, Londra, 런던, ...).
- Les tuscanians comptent à peu prêt tout ce qu'il peut être nécessaire de compter.
- Pensa
1er jour
Tout a commencé par l'abonnement en tant qu'alfa-testeur au nouveau pack-service de Google appelé Google Way of Life. Dès le départ nous savions que nous partions pour la Tuscany mais qu'en cette période de chasseurs-croisés furieux les routes allaient être noires de monde. Conduisant une clio Légo pour ne pas être trop avantagés par le matériel le voyage apparaissait assez fastidieux.
Au milieu du parcours, vers Florac, lorsque nous nous sommes arrêtés pour manger un brun, nous avons commencé par faire un rapide bilan: non seulement nous avions évité tous les bouchons mais mieux nous n'avions tout simplement pas rencontré une seule autre voiture au milieu d'un magnifique paysage.
Assez impressionnés nous avons voulu rendre hommage à la Google Intelligence en commandant des sandwichs américains dans une cahute rapidement inventé pour nos besoins (plus aucun humain ne servait à manger à cette heure).
-Un américain s'il vous plait
-Ketchup ? Mayo ? Moutarde ?
-Ok.
-...
Les trois ?
-Ok.
-Un américain s'il vous plaitPassant rapidement par le Var (détenu par microsoft sans doute, à moins que ce soit yahoo) celui-ci s'est vengé en nous mettant des pièges particulièrement bien taggés (ce qui pencherait plutôt pour yahoo) et avec de jolis pictogrammes qui nous envoyait vers des fausses routes (plutôt msn live). Arrivés par hasard dans un Google Backstage nous avons pu voir un peu comment était construit cet univers alternatif. Les gens qui travaillaient à notre itinéraire, un peu perturbés de nous voir ici en coulisse, nous ont rapidement laissé la place libre ainsi que les priorités pour nous inventer une route tout à fait vierge de la moindre roue de clio Légo et rattraper ainsi l'itinéraire qui nous avait été fourni à l'avance.
-Ketchup ? Mayo ? Moutarde ?
-Ca dépend: vous avez quoi ?
-...
Ketchup, mayo, moutarde.
-Ketchup, ouais
Plutôt que de nous arrêter à Barcelonnette nous avons été attirés par Gap (une Google ville en version alfa elle aussi, donc un peu buggée parfois).
-Ce serait pour une chambre
-Ah nous sommes complets monsieur. Vous savez ce serait moi je vous la proposerais tout de suite sans hésiter.
-...
Sinon il y a un camping dans les parages ?
-Oui dans la rue d'en face. Enfin quand je dis "en face", on se comprend...
-...
-La rue qui monte quoi.
-...
-Ce serait pour une chambreNous avons pu y essayer la fonction "j'ai de la chance" pour le resto: je cherche un resto->je trouve un resto+qui fait bistro-pub+juste avec une table libre+une place de parking devant... pour finir il y a un feu d'artifice (en version beta quand même).
-Ah nous sommes complets monsieur.
-Donc là il faut qu'on aille dormir
-Ailleurs!
-... (!)
Ou dans la voiture ?!
-Ah oui: ou dans la voiture.
2è jour
Google Italia fait très fort. Il compte tout d'abord tous les virages, puis il compte toutes les centaines de mètres, enfin, quand il compte les kilomètres il les affiche 2 fois. En revanche nous avons vite vu qu'il y avait des problèmes sur le kilométrage, un peu flou puisqu'il pouvait parfois augmenter à mesure qu'on avançait... l'explication n'a pas tardé à venir. En effet "tout se tient" et "tout est au coeur de tout", ce qui fait que c'est à ce moment là que, avec un certain manque de finesse, Google a inventé toute une région.
La veille Google avait fait du massif central le réseau routier le plus dense d'Europe en inventant à la volée plusieurs milliers de départementales, ici il inventait toute une région économique avec ses usines (il n'y avait encore que les façades), ses faux champs qui ne font rien pousser, son relief plat, son centre d'affaires (encore en carton-pâte) et ses autoroutes.
Et il faut bien l'avouer qu'il est agréable de fouler de la roue d'une clio Légo une autoroute au goudron encore chaud sans aucune autre voiture dessus, pas même en sens inverse, et quand une seule sortie est ouverte (les affichages concernant les autres sorties potentielles étant bâchés): la nôtre.
Google invente donc en fait, à la volée, un espace temporel pour chaque voyageur (la conclusion est peut-être erronée mais pour l'instant je n'en vois pas d'autre de valable). A noter aussi les autoroutes en colimaçon qui sont certes utiles mais tout de même bluffantes.
Arrivés à Viareggio nous avons pu profiter un peu de la mer. Elle venait sans doute d'être finie puisque tandis que nous voulions aller nous baigner une véritable foule se pressait à fuir la plage (sans doute des employés Google).
Avec un réel plaisir je suis donc parti me baigner dans les eaux chaudes de cette partie de la Méditerranée, en pestant un peu quand même sur le fait qu'il avaient oublié de creuser un peu le fond de la mer vu que l'eau m'arrivait aux cuisses sur une centaine de mètres au moins.
Après avoir pris une pizza et surtout du Chianti dans des verres gigantesques et légers sur la marina, nous sommes partis exercer le "matuvoir" sur les bords de plages. Le "matuvoir" est une activité nocturne assez simple: alors qu'à quelques mètres de là il y a des bars très sympas (lounge, country, club, pub...) diffusant de la bonne musique rythmée avec parfois même de gentils groupes de rock, tout le monde se presse sur les trottoirs en buvant ostensiblement (en chemise ouverte et pull camaïeux sur les épaules noué comme une cravate) et sans même sourciller lorsque la musique est bonne.
C'est ce soir là que nous avons définitivement rayé de notre liste le mojito (nous n'étions pas à Barcelone après tout).
3è jour
Magnifique paysage à Stazzema où la pensivité de l'homme vrai a du être inventée.
Le boss de la demi-journée n'était pas facile et nous avons réussi tout de même à manger des petits sandwichs à Pietrasanta pour accéder au niveau supérieur [notes: pour ceux qui ne suivent pas il s'agit d'un vocabulaire propre aux jeux vidéos, il faut tuer un méchant très fort pour accéder à un niveau supplémentaire du jeu et où la difficulté sera plus grande].
Le reste de la journée fut dédié au sport intensif avec de la natation et du squash des sables.
Le boss du soir était plus dur encore puisque nous avons essayé d'accéder à une discoteca. Attendu que nous étions sur la côte et que c'était celle sur laquelle toute l'Italie estivale se pressait nous sommes partis naïvement sans aucune indication indigène. Après de nombreux kilomètres nous avons du rebrousser chemin et abdiquer devant le seul commerce ouvert qui arborait fièrement un "Nigth Club" lumineux en devanture lorsque de nombreuses voitures étaient garées devant. Plutôt qu'une discoteca nous nous sommes donc retrouvés dans un [censuré par la rédaction].
C'est donc un peu désabusés et confus (mais que font donc les italiens le soir ???? et où sont-il ????) que nous nous sommes rentrés au camping.
4è jour
Le QG est finalement resté à Viareggio pendant la visite de Lucca.
On a vite vu que le capitaine Flâne était originaire de la région tant le flanage a été intense.
Google y a en tous cas testé la google pluie qui a été réutilisée régulièrement pour nous prévenir qu'il était l'heure de manger (un peu comme les odeurs lors du voyage depuis Toulouse qui nous prévenaient des changement de pages sur l'Atlas).
Nous avons pu y compter quelques marches (en Tuscany il est important de bien compter, même s'ils nous en rajoutent toujours quelques unes en rab en bons commerçants), voir quelques paquets de splendeurs et marcher sur les remparts (qui ont du m'inspirer bien des choses ailleurs sur mon blog d'ailleurs tandis que je n'avais aucun souvenir conscient de la région).
A la fin de la journée, lorsque James dîne, mine de rien, le séjour culturel a commencé à se transformer en séjour gastronomique.
Pour finir un petit "matuvoir" du soir s'est fait ressentir pour dire au-revoir à cette Versilia si festive mais seulement en cachette.
5è jour
Les clefs de la ville de San Giminiano m'ont été données lorsque, tout à fait par hasard et dans ce qui ne me semblait être pourtant qu'un simple café (situé non loin de la mairie, j'aurais du être sur mes gardes), j'ai demandé una birra Nastro Azzurro. Ce fut la fête jusqu'à tard dans la soirée!
Après une tentative infructueuse de visionnage de ce bon vieux "Pirates des Caraïbes" en itagnol non sou-titré, nous sommes partis à la recherche du super bar de la région à Pietrafita... le résultat étant infructueux et manquant de détruire les suspensions de cette gentille clio Légo qui n'en demandait pas tant, nous sommes partis dans la grande ville de Poggibonsi dont le nom aurait du déjà nous faire comprendre que nous allions faire chou-blanc [notes: au moment d'écrire ce rapide retour je me rend compte maintenant que cette suite de loupés aurait du nous alerter].
Encore penauds nous nous sommes désespérément dirigés vers le centre de San Giminiano en nous demandant s'ils auraient fini par nous oublier malgré l'épisode de la Nastro Azzurro: nous étions censés rester incognito au moins quelques jours et nous avons craint un moment être rattrapés par quelques paparazzi et autres private investigators. Avalon est alors apparu devant nous avec son impressionnante collection de bières de tous pays (mais hélas inconnues de leur tenancière). Si la Guiness pression fut difficilement buvable le boss du soir avait quand même été vaincu.
6è jour
800km à travers toute la Tuscany en vélo, sur des routes à peine goudronnées et même parfois à travers les champs, en 2h, et sans eau (!) sous une chaleur de 40°. En prenant en compte dans le calcul la pause bière (Nastro Azzurro, donc, mais cette fois-ci sans aucune clé d'aucune ville, nous n'étions après tout pas en ville) vers les deux tiers du chemin nous sommes arrivés au calcul d'une vitesse moyenne de l'ordre de 430 km/h. C'est ce qu'on appelle "to smoke Tuscany".
Le séjour gastronomique a reçu son premier coup derrière la tête ce soir là. Car si la veille on avait pu goûter les bruschette régionales, les fameux fagioli, le cervo sans oublier de prendre un véritable espresso, nous tombions là sur des pizze surgelées...
Le boss du soir fut néanmoins vaincu lorsque nous arrivions à trouver à Pietrafitta la fameuse mercerie qui se transforme en pub lorsque le soleil se couche.
Comme tous les jovedi un rapide bilan fut fait et il n'était pas bon: si nous n'arrivions pas à faire la fête le lendemain the Tuscany allait être désintégrée vu que nous aussi le venerdi nous pouvons être vénères... mais ça c'était avant le drame.
7è jour
Florence et Sienne en 1 jour (truc de ouf!)
Nous ne nous doutions de rien car, comme dit précédemment, nous commencions à douter de la Tuscanian Tuscany des Tuscanian Tuscanians. Nous nous sommes crus malins à être vénères pendant un moment... mais ça c'était avant le drame.
Arrivés doucettement à Florence le matin nous nous sommes garés juste à côté du consulat des Etats-Unis amis en inventant tout bonnement un parking gratuit. D'autres français, se sentant sans doute malins eux aussi puisqu'on a retrouvé leur voiture sans vie au même endroit le lendemain, nous demandant si ils avaient le droit de se garer eux-même nous leur répondions "Ben en tous cas, droit ou pas, on le fait."
Nous avons alors commencé à déambuler un peu au hasard, attentif à toutes les splendeurs qui pouvaient surgir à tout moment. Nous avons bien évidemment éviter soigneusement la "4 corsie" (nom barbare, y a le mot "corse" dedans, ça doit être un chemin de folie à travers les montagnes).
Et c'est donc assez flegmatiques que nous arrivions aux abords du palais des Strozzi.
Un peu décalqués par le début de ce voyage volontariste et, je trouve, assez admirable compte tenu des conditions, nous avons fait une pause au milieu de la campagne: face à nous un magnifique paysage verdoyant [notes: on peut remarquer que ça commence déjà à pas être facile à suivre... je suis désolé mais ce n'est pas forcément facile de témoigner non plus]. Pour parler plus cruement: impossible d'aller plus loin, c'est la siesta qui tombe!
Très vite le capitaine Flâne s'est mis en route et les splendeurs, à ce moment encore de petit gabarit, commencèrent à tomber elles aussi.
Les routes étaient pleines de virages, pleines d'à-pics et toute la Tuscany semblait se rassembler sur notre petite SS222 sans trop savoir s'il faudrait ou non encore ralentir pour tourner quant en pleine ligne droite on est déjà à 40km/h.
C'est alors que le Duomo apparut. Le mot d'ordre de "splendeur" était lancé avec cette rotondité déconcertante et ses trous circulaires béants. Les marbres blancs et verts faisaient oublier la quasi absence de fenêtres et le côté bloc de l'architecture. En continuant un peu sur notre gauche nous aperçûmes le Campanile, quelque peu étrange, et une sorte de brouillon de dôme sur le parvis... c'était une église vénère du venerdi! Nous sommes rentrés rapidement, et rapidement nous sommes sortis: le guide vert nous avait prévenus mais nous étions bien obligés de regarder à l'intérieur. Le boss de la demi-journée est donc arrivé: monter tout en haut du dôme.
Il gagna rapidement tellement la longueur de la queue était grande. C'était la première fois qu'un boss de la demi-journée nous écrasait aussi facilement, nous aurions du nous méfier.
Le capitaine Flâne mis néanmoins la vitesse supérieur vers Santa Croce.
La Google pluie nous indiqua alors qu'il était temps de manger. Et il était vrai que cela devenait très important... du domaine de la survie même. Nous nous sommes donc arrêtés au premier McDo (stomake-compliant) rencontré en Tuscany: une station-service aux abords de Sienne. Les nuggets, les frites avaient vraiment du mal à passer mais il fallait se forcer ; vivre ou mourir, telles étaient les alternatives. Et si le Chianti passa tout seul, il n'était pas bon pour autant et vu le dîner de la veille notre confiance dans ce vin commençait à s'estomper vraiment. Repartir fut difficile surtout que la voiture s'était transformée en four. Pour autant le centro était, comme toujours depuis le deuxième jour et notre escale à Gênes (1h à travers la ville pour arriver au centro), indiqué tout droit.
Une fois le ciel bleu revenu, donc, la foule pour monter au Duomo s'était considérablement amoindrie et nous décidâmes de fûmer le boss de la demi-journée au deuxième essai. Cette fois-ci nous n'avons pas compté les marches (le compte aurait de toutes façons était différent du compte officiel, nous avions compris le truc) et nous sommes arrivés tout en haut pour admirer le paysage.
Autant Florence se trouve au milieu d'une vallée et explose de couleurs et de splendeurs dans tous les sens, autant Sienne surgit tout à coup pleine de cohérence et de mystère au détour d'un petit mont. D'abord avec la fortezza ensuite avec San Domenico puis la ville elle-même après une drôle de faille. Le flanage pédestre n'avait pas encore recommencé que nous nous trouvions au beau milieu de la place des offices et de son vide-grenier de splendeurs. Ici le Neptune, là Persée et la si jolie Méduse que je n'aurais peut-être pas décapité moi-même. Au sortir de la drôle d'église en T nous sommes donc partis flâner à travers cette drôle de ville grillée au-dessus de laquelle se trouvait perchée un nouveau Duomo, moins imposant mais certainement plus équilibré. En passant à travers les petites rues (difficiles après l'escalade du Duomo, le flanage et nos péripéties à vélo) bordées des drapeaux de l'Oie puis ceux de la Forêt nous nous sommes vus demandés 10 euros pour rentrer dans cette église qui n'était assurément pas vide celle-ci... si le voyage en valait sans doute la peine, nos états respectifs, eux, sans doute pas.
Le capitaine Flâne, justement originaire de cette bonne vieille ville de Sienne d'après mes informations, même si il passa par la suite de nombreuses années à arpenter Florence (n'y est-il pas encore ?), se remit en route à travers les étranges ruelles toujours bordées de bannières et d'enseignes étonnantes et gaies jusqu'à la piazza del Campo qui se préparait aux festivités du 15. Après une bonne siesta obligatoire en plein milieu de la place, une mauvaise pluie nous obligea à nous protéger à la piazza di mercato. C'est donc bon gré mal gré que nous avons visité le palais Pitti, tenaillés par la peur du syndrôme de Stendhal tant nous avions appris que les splendeurs n'allaient pas s'arrêter de surgir de si-tôt. Les tableaux étaient fort beaux et une envie de gifler de la francesa fut contenue alors qu'il semblait que "cela ne vaut pas Versailles".
Pour préparer un tant soit peu la soirée et puisque nous savions où nous allions mangé, nous partîmes à la recherche du YAB, la discoteca du centro. Et bien nous en a pris car non seulement cela nous a pris plus d'une demi-heure pour la trouver alors que nous passions devant tant et tant de fois sans la voir, mais en plus elle était fermée. Sur le chemin du restaurant, heureusement, un v.i.p. nous indiqua un truc un peu plus hype dans le coin: un bar qui s'appelait, qui s'appelait... non je n'me souviens plus du nom du bar perduuuu -> encore un plan foireux qui nous coûta une demi-heure.
Le repli stratégique, une fois changé en vrais gars de la night avec les chaussures à l'italienne, se fit sur une petite Osteria en passant par le bon vieux Ponte Vecchio.
C'est alors que tout s'accéléra.
De ce que la bistecca alla fiorentina est bien bonne avec un filet de citron
De ce que le Chianti fut de nouveau très bon, et par erreur non comptabilisé, de ce que cette erreur nous couta cher par la suite
Du pub irlandais à la solde de yaccusa trouvé au détour du Central Park (cherché encore quelques jours après mais jamais trouvé)
Des ninjas, des filous français, des espionnes anglaises, de la Guiness parfaitement servie (enfin!) et de ce que cette perfection nous couta cher par la suite
D'une victoire de l'espionnage anglais sur le filoutage français et de ce que cette victoire nous couta cher par la suite
D'un face-to-face au Faces non fair-play
D'une redistribution des cartes non assumée
D'un jeu traffiqué au shot gratuit et de ce que cette vile tricherie nous couta cher par la suite
De ce que le Chianti fut de nouveau très bon, et par erreur non comptabilisé, de ce que cette erreur nous couta cher par la suite
Du pub irlandais à la solde de yaccusa trouvé au détour du Central Park (cherché encore quelques jours après mais jamais trouvé)
Des ninjas, des filous français, des espionnes anglaises, de la Guiness parfaitement servie (enfin!) et de ce que cette perfection nous couta cher par la suite
D'une victoire de l'espionnage anglais sur le filoutage français et de ce que cette victoire nous couta cher par la suite
D'un face-to-face au Faces non fair-play
D'une redistribution des cartes non assumée
D'un jeu traffiqué au shot gratuit et de ce que cette vile tricherie nous couta cher par la suite
Un peu éclatés par le cumul de Florence et de Sienne en une seule journée nous nous sommes donc mis à la recherche de la route pour rentrer plus tôt qu'a l'accoutumée. Diverses tactiques furent utilisées pour échapper au techniques d'interrogatoire britanniques, aucun renseignement ne put sortir de nos bouches et la Google Intelligence pu nous retrouver sains et saufs devant le consulat américain.
Nous avons bien évidemment éviter soigneusement la "4 corsie" (nom barbare, y a le mot "corse" dedans, ça doit être un chemin de folie à travers les montagnes). Tandis que nous nous approchions dangereusement de Rome nous décidâmes de faire demi-tour et d'abdiquer pour prendre finalement cette fameuse "4 corsie" qui veut dire "4 voies". La visite de Florence entre 4h et 6h du matin fut difficile à assumer...
La morale de l'histoire c'est qu'en Tuscany il faut être fort pour vaincre le venerdi et les italiens mettent d'ailleurs toute une semaine pour s'en remettre.
C'est vers 7h en ouvrant les yeux que je vis le soleil se lever, allongé tranquillement dans les herbes bordant un Arno serein ; tandis que la clio Lego ronflait tranquillement toute portes ouvertes. La lumière de l'aube illuminait les villas jaunes et le dôme patapouf du vide-grenier de la Renaissance.
8è jour
Le capitaine Flâne se remit en route du côté du Mugello. Ambiance nature: nous avions cru un moment que la tendance serait à la siesta mais la ballade ne fut en fait pas si facile.
La pensivité de l'homme vrai fut reconvoquée au coin du lac d'une région plus que décevante après toutes ces splendeurs (aucun médaillon des Medicis sur un monastère quelconque, aucune villa moche peinte en jaune n'y firent grand chose). Le point de vue de la génétique eu même l'occasion de se faire encore sentir malgré les défaillances nettes de la veille dans ce domaine précis.
Ainsi, de retour à Firenze, nous en fumes d'un restaurant "Routard compliant" puisque nous n'avions pas le guide du routard pour nous avertir: c'est à dire que le restaurant était rempli de francese. Peu importe puisque le corretto nous fut offert 2 fois à chacun (mazette!) en même temps que les clés de la ville pour à nouveau avoir fait le bon choix.
9è jour
Ballade dans le jeu Gran Turismo à travers la région de Sienna.
Tout à fait indescriptible avec ses innombrables bosses, ses chemins de graviers (toujours cruels pour la clio Lego, qui fait vraiment de drôles de bruits désormais à Toulouse), ses routes inventées et à l'interface blanche rustique au milieu des couleurs vives dans les tons ocres, jaunes ou marrons de la région.
Le boss de la demi-journée se trouvait être un restaurant au milieu d'un désert rempli de mirages de bocages.
Et dans une Osteria typique camouflée en snack au dehors nous avons pu gouter à la cuisine de la mama en succombant à la farandole de piazzi de la vraie Tuscany. La cuisine n'était pas trendre avec le cholestérol, certes, mais il est des occasions où mourir un peu plus jeune devient un prix acceptable lorsque en face de la lourde table de bois posée sur des pierres rouges foncées se trouve posé, comme un tableau flamand, un paysage doré au ciel d'un bleu sombre au milieu d'une fenêtre à peine voilée d'un vert chahuté par le vent.
Si la ville d'Asciano fut selon toute vraissemblance rasée de la carte par l'armée italienne, faute de pouvoir la visiter (d'ailleurs quelle importance?) nous avons vu à peu près tout ce qui se faisait d'abbayes dans la région, qu'elles fussent couvertes ou que le toit fut perdu dans les pertes et profits de la Tuscany d'une richesse quand même surprenante.
"Il" nous fit bien peur quand, pourtant encore à l'âge de 5 ou 6 ans, il cherchait à soit-disant jouer avec "Victoria" [note: rien que de citer cette anecdote me fait dresser les poils ; Sarkozy a peut-être raison, il faut enfermer les psychopathes, même à cet âge] et nous repartîmes tranquillement vers Avalon pour siropter peut-être une bière de bonne facture...
Las, toutes les bières un peu spéciales demandées à la serveuse et pourtant présentes dans sa collec' étaient inconnues de celle-ci. Une kwak éventée ne fit alors pas passer le gout d'une pizza ne valant pas Findus. C'était pourtant un au revoir.
10è jour
Le départ de San Giminiano fut efficace. Espresso, cappuccino, jus d'orange-carotte, pain au chocolat... et départ en première du camping de Santa Lucia en pente pas très douce, en face de San Giminiano, et où il règne désormais une odeur de moteur de clio Lego grillé.
On fume donc la Toscane, on évite le centro de Gênes (digne de Sisyphe) pour ne pas perdre un temps précieux, on aligne les gallerie et les duce pour rentrer en France. La Provence fait péter le bluff et nous retrouvons ce bon vieux Var qui ne sait rien faire de ses dix doigts si ce n'est bluffer et bluffer encore (galère romaine inexistante, viaduc débile, vol d'aigles morts... rien que du classique pour cette région en polystyrène). Les campings insalubres alignent des étoiles en toc comme nos ninjas florentins en envoyaient à travers le pub.
Après le flirt avec les extrêmes limites à Cap Esterel nous partons pour Saint-Tropez pour y gouter un "matuvoir" de pacotille, ou les gens ne sont même pas capables de rester sages sur le trottoir en laissant les bars vides. Habillés de camailleux et arborant une barbe brune et un bronzage des sept mers, parlant un anglais aux accents itagnols, nous avons réussi, non sans mal, à éviter la remise des clés d'une ville has-never-been.
11è jour
Fumage du sud de la France qui en brûle encore et retour à Toulouse sans aucune référence à Nougaro.
Nous avons bien évidemment éviter soigneusement la "4 corsie" (nom barbare, y a le mot "corse" dedans, ça doit être un chemin de folie à travers les montagnes). Tandis que nous nous approchions dangereusement de Rome nous décidâmes de faire demi-tour et d'abdiquer pour prendre finalement cette fameuse "4 corsie" qui veut dire "4 voies". La visite de Florence entre 4h et 6h du matin fut difficile à assumer...
La morale de l'histoire c'est qu'en Tuscany il faut être fort pour vaincre le venerdi et les italiens mettent d'ailleurs toute une semaine pour s'en remettre.
C'est vers 7h en ouvrant les yeux que je vis le soleil se lever, allongé tranquillement dans les herbes bordant un Arno serein ; tandis que la clio Lego ronflait tranquillement toute portes ouvertes. La lumière de l'aube illuminait les villas jaunes et le dôme patapouf du vide-grenier de la Renaissance.
8è jour
Le capitaine Flâne se remit en route du côté du Mugello. Ambiance nature: nous avions cru un moment que la tendance serait à la siesta mais la ballade ne fut en fait pas si facile.
La pensivité de l'homme vrai fut reconvoquée au coin du lac d'une région plus que décevante après toutes ces splendeurs (aucun médaillon des Medicis sur un monastère quelconque, aucune villa moche peinte en jaune n'y firent grand chose). Le point de vue de la génétique eu même l'occasion de se faire encore sentir malgré les défaillances nettes de la veille dans ce domaine précis.
Ainsi, de retour à Firenze, nous en fumes d'un restaurant "Routard compliant" puisque nous n'avions pas le guide du routard pour nous avertir: c'est à dire que le restaurant était rempli de francese. Peu importe puisque le corretto nous fut offert 2 fois à chacun (mazette!) en même temps que les clés de la ville pour à nouveau avoir fait le bon choix.
9è jour
Ballade dans le jeu Gran Turismo à travers la région de Sienna.
Tout à fait indescriptible avec ses innombrables bosses, ses chemins de graviers (toujours cruels pour la clio Lego, qui fait vraiment de drôles de bruits désormais à Toulouse), ses routes inventées et à l'interface blanche rustique au milieu des couleurs vives dans les tons ocres, jaunes ou marrons de la région.
Le boss de la demi-journée se trouvait être un restaurant au milieu d'un désert rempli de mirages de bocages.
Et dans une Osteria typique camouflée en snack au dehors nous avons pu gouter à la cuisine de la mama en succombant à la farandole de piazzi de la vraie Tuscany. La cuisine n'était pas trendre avec le cholestérol, certes, mais il est des occasions où mourir un peu plus jeune devient un prix acceptable lorsque en face de la lourde table de bois posée sur des pierres rouges foncées se trouve posé, comme un tableau flamand, un paysage doré au ciel d'un bleu sombre au milieu d'une fenêtre à peine voilée d'un vert chahuté par le vent.
Si la ville d'Asciano fut selon toute vraissemblance rasée de la carte par l'armée italienne, faute de pouvoir la visiter (d'ailleurs quelle importance?) nous avons vu à peu près tout ce qui se faisait d'abbayes dans la région, qu'elles fussent couvertes ou que le toit fut perdu dans les pertes et profits de la Tuscany d'une richesse quand même surprenante.
"Il" nous fit bien peur quand, pourtant encore à l'âge de 5 ou 6 ans, il cherchait à soit-disant jouer avec "Victoria" [note: rien que de citer cette anecdote me fait dresser les poils ; Sarkozy a peut-être raison, il faut enfermer les psychopathes, même à cet âge] et nous repartîmes tranquillement vers Avalon pour siropter peut-être une bière de bonne facture...
Las, toutes les bières un peu spéciales demandées à la serveuse et pourtant présentes dans sa collec' étaient inconnues de celle-ci. Une kwak éventée ne fit alors pas passer le gout d'une pizza ne valant pas Findus. C'était pourtant un au revoir.
10è jour
Le départ de San Giminiano fut efficace. Espresso, cappuccino, jus d'orange-carotte, pain au chocolat... et départ en première du camping de Santa Lucia en pente pas très douce, en face de San Giminiano, et où il règne désormais une odeur de moteur de clio Lego grillé.
On fume donc la Toscane, on évite le centro de Gênes (digne de Sisyphe) pour ne pas perdre un temps précieux, on aligne les gallerie et les duce pour rentrer en France. La Provence fait péter le bluff et nous retrouvons ce bon vieux Var qui ne sait rien faire de ses dix doigts si ce n'est bluffer et bluffer encore (galère romaine inexistante, viaduc débile, vol d'aigles morts... rien que du classique pour cette région en polystyrène). Les campings insalubres alignent des étoiles en toc comme nos ninjas florentins en envoyaient à travers le pub.
Après le flirt avec les extrêmes limites à Cap Esterel nous partons pour Saint-Tropez pour y gouter un "matuvoir" de pacotille, ou les gens ne sont même pas capables de rester sages sur le trottoir en laissant les bars vides. Habillés de camailleux et arborant une barbe brune et un bronzage des sept mers, parlant un anglais aux accents itagnols, nous avons réussi, non sans mal, à éviter la remise des clés d'une ville has-never-been.
11è jour
Fumage du sud de la France qui en brûle encore et retour à Toulouse sans aucune référence à Nougaro.
3 commentaires:
Pendant la fameuse nuit du 7è jour, lorsque comme d'habitude nous oeuvrions pour le concept de l'OpenCar, nous nous sommes quand même fait voler les brosses à dent de rechange, le dentifrice ainsi que tous les cadeaux et les souvenirs que nous rapportions à tout le monde... :( C'est ballot quand même.
Bizarro ... bizarro !! qué mé dicé : una foto dé Fierenza qué lé mème qué la foto de Tolosa !!! porqué partir si éloigné ?
y la musica qué elle mé paréssée buon mé un poco répététa ? béné , es sensibilé toride , no ?
C'est venerdi , un problémo , no ? bien , mé pienso qué lé jeunes y font beaucoup de bruit pour rien , no? ma qué la discotéca , la discotéca ? les filles elles sont dans la rue ,no ? dans le matuvoir , no ? bueno les jeunes ils courent ,ils courent comme la banlieue , après qué ? la voitura , el corso , la fringalé , é ils ne sont pas contentos porqué es finé et ils n'ont pas vou les filles ! alors James dine ? qué séra séra ... la notté dé las estrellas ... ou sont les huomos ? dans le palazzio vecchio ? avec Micchelangelo ? bien , no comprendo todo , ma , c'est bién !
cé venerdi !! ma qué sa fait una hora qué jé publi ce commentaire qué il é pas publié !!!!!!!!!!!!
mato grosso
Les filles on les a vues... mais on a été victimes d'un complot international: voilà ce que j'ai à dire!
Les filles font le matuvoir sur la côte. D'ailleurs un monsieur nous a bien dit à Firenze (lors d'une de nos recherches de discoteca) "Mais enfin! Tout le monde est à la mer en ce moment...". Nous n'avons pas voulu lui dire que nous en venions et que soit les gens se cachent dans les bois soit... soit décidément nous avons été victimes d'un complot internationnal ce qui me semble être l'explication la plus logique.
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