04 novembre 2007

David & moi

Des fois il est fascinant de comprendre quelque chose: voir les pièces d'un puzzle et, sans vraiment essayer de l'assembler, ressentir qu'on comprend ce dont il s'agit ; même si on se trompe.

Mais que devient Camilla une fois qu'elle ouvre la boîte bleue ? Je ne peux me résoudre à voir en elle le simple pion de l'industrie cinématographique hollywoodienne qui joue la puissance (annoncée par la négociation de son rôle): après tout son premier mouvement après son accident, au-delà d'un cynisme qui n'est plus de mise (broken doll), se tourne vers Diane. Mais je suis triste pour Diane, faut-il que les rêves soient toujours contrecarrés par ceux qui sont incapables d'en faire ? Cette tristesse devant l'humiliation, une empathie bien morale, ne s'explique en réalité que par la projection en quelqu'un qui vit en face de Camilla... je crois.

Mais ce qui me chagrine c'est qu'il me semble que je ne pourrai jamais atteindre mon objectif. Non pas qu'il soit démesuré, ou que la moindre compétence soit en cause. En fait il s'agit justement de ne jamais l'atteindre.

Je dirais que le scénario que je construis n'est pas chronologique. Je l'ai d'ailleurs commencé, par deux témoignages de personnages différents, mais j'hésite encore à le poursuivre. La fin du récit, le point de cristallisation, se trouve en amont de toute l'histoire, dans les années 90.

C'est dans les années 80 que tout prend racine. Comme pour toutes les architectures cette fondation reste invisible mais conditionne la forme, qui ne cherche qu'à témoigner même quand le discours slalome légèrement. La musique vacille un peu sur le vieux tourne-disques... de toutes façons elle est désormais introuvable.

On pourrait être faussement colérique, mimer la compétition en boucle... je pratique d'autres sports. C'est un choix.

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