29 août 2011

De l'incomplétude et de l'insuffisance

Celle dont on ne peut dire le nom, donna chacun de ceux des dieux qui scintillent le ciel, loin du soleil c'était un paysage nocturne. Ondine était fière et heureuse, elle s'endormit en les comptant gaiement, ses frères inventant des formes, ses sœurs des couleurs. Allongée, la tête au sud-est, les genoux pointés vers le haut, deux étoiles filantes se consumèrent pour venir mourir dans la mer. Si elle avait été éveillée elle les auraient vu s'éteindre entre ses cuisses. Mais Ondine rêvait.
Elle rêvait d'un beau fils blond illuminé de soleil et au cœur supérieur. Embrasant les ténèbres, se faisant s'entrechoquer les planètes, donnant soif à celui qui n'avait pas bu et faim à celui qui n'avait pas manger, il aurait été l'épée, serrée par plusieurs mains, l'anneau dans une seule, ouverte et tendue.
C'était une nuit chaude d'été comme il n'en existe plus. Un vent irrégulier secouait de temps en temps les feuilles bien dessinées du premier arbre maintenant consumé. D'un sommeil fertile qui dura des siècles tandis que la terre tremblait et que la pluie tombait en océan, Aristefer, car tel serait son nom, ne voulu pas naître.
Alors le ventre de la Montagne s'arrondit doucement, continument, jusqu'à devenir proéminent, et encore s'élevant. La peau pâle et immaculée de la déesse se mit à briller à travers cette nuit qui n'en finissait pas. Son nombril sauta, un cri se fit entendre...

Les planètes tournent autour des soleils, les soleils dans leur galaxies, et Aristefer, séparé de sa mère, inspire l'univers.

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