30 septembre 2011

Scotland, five to eleven

L'immensité devant les yeux, le vent dans le dos, la pluie, peut-être, à moins que ce ne soit les vagues qui s'écrasent avec puissance contre la falaise, laissant échapper une exhalaison marine... le soleil brille et éclaire l'océan de lumière dorée.
Ce n'est pas l'ouest évidemment, mais le monde est à moi.
Au loin j'entends une étude de Chopin, clair, chaque note bien découpée. Quel chemin magique peut-elle emprunter pour venir jusqu'à moi ? peut-être d'une grotte mystérieuse, à travers la craie, jusqu'à un petit village buriné qui a inventé le whisky, ou le chien mouillé.
Je pose la main tendrement sur l'herbe épaisse, les buissons sifflent, déchirés de souffles profonds.
Les mots ne parviennent pas jusqu'à moi, autant que l'horizon est fixe. Je veux gouter ce moment, sans savoir ce qu'il signifie encore. L'inspiration se fait désirer, ma muse me manque. Plus rien n'a de sens, sot et fier, je veux croire que je suis heureux.

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