Brouillon
Dans mon article précédent Du client à l'usager j'ai proposé l'abord de la propriété comme un service. Il semblerait que ce point de vue ne soit absolument pas quelque chose de moderne.
Après la chute de l'Empire romain, le départ d'une armée de métier, d'une force de police et de justice et toute la structure étatique qui est à la base de notre représentation politique européenne a fait tomber les conditions de protection qui doivent prééxister à la paix. Les populations (après le départ de derniers militaires romains qui ont continué longtemps d'organiser la société sous une forme étatique ce sont des rois-chevaliers qui ont pris le système en charge de manière plus interpersonnelle) ayant toutes assimilé les intérêts de la Pax Romana se sont retrouvées à devoir alors trouver elles-même des solutions de sécurité en privatisant les forces de l'ordre. Très rapidement la souveraineté a englobé la propriété, c'est à dire que les exploitants de la terre se retrouvant obligés de payer un protecteur se sont retrouvés contribuables obligés d'exploiter la terre. On peut bien entendu comprendre ce phénomène puisque c'est avant tout la destruction qui entraîne le moyen de propriété.
La question est donc de savoir si la guerre est souhaitable d'une part et si dans une situation pacifiée il est intéressant de continuer à entretenir les conditions d'une souveraineté basée sur le chantage de la destruction sans accepter d'auto-régulation entre le pouvoir souverain et le pouvoir exploitant. Le système économique actuel, féodal mais migrant de plus en plus vers une monarchie, ne peut donc pas fonctionner si on invente des périls externes sans arrêt et les objectifs d'exploitation irréels consécutifs. La "décroissance" voulue par certains ne peut exister que si le souverain accepte de reconnaître qu'il est en paix et que les objectifs d'exploitation sont partagés au sein d'une société commune (on pourrait parler de croissance pacifiée plutôt que de décroissance). D'une part la surproduction ne sert qu'au chantage souverainiste de la destruction et d'autre part la décapitation du capital doit pouvoir être "négociée" en interne.
Dans mon article précédent Du client à l'usager j'ai proposé l'abord de la propriété comme un service. Il semblerait que ce point de vue ne soit absolument pas quelque chose de moderne.
Après la chute de l'Empire romain, le départ d'une armée de métier, d'une force de police et de justice et toute la structure étatique qui est à la base de notre représentation politique européenne a fait tomber les conditions de protection qui doivent prééxister à la paix. Les populations (après le départ de derniers militaires romains qui ont continué longtemps d'organiser la société sous une forme étatique ce sont des rois-chevaliers qui ont pris le système en charge de manière plus interpersonnelle) ayant toutes assimilé les intérêts de la Pax Romana se sont retrouvées à devoir alors trouver elles-même des solutions de sécurité en privatisant les forces de l'ordre. Très rapidement la souveraineté a englobé la propriété, c'est à dire que les exploitants de la terre se retrouvant obligés de payer un protecteur se sont retrouvés contribuables obligés d'exploiter la terre. On peut bien entendu comprendre ce phénomène puisque c'est avant tout la destruction qui entraîne le moyen de propriété.
La question est donc de savoir si la guerre est souhaitable d'une part et si dans une situation pacifiée il est intéressant de continuer à entretenir les conditions d'une souveraineté basée sur le chantage de la destruction sans accepter d'auto-régulation entre le pouvoir souverain et le pouvoir exploitant. Le système économique actuel, féodal mais migrant de plus en plus vers une monarchie, ne peut donc pas fonctionner si on invente des périls externes sans arrêt et les objectifs d'exploitation irréels consécutifs. La "décroissance" voulue par certains ne peut exister que si le souverain accepte de reconnaître qu'il est en paix et que les objectifs d'exploitation sont partagés au sein d'une société commune (on pourrait parler de croissance pacifiée plutôt que de décroissance). D'une part la surproduction ne sert qu'au chantage souverainiste de la destruction et d'autre part la décapitation du capital doit pouvoir être "négociée" en interne.
- Reconnaître la mission régalienne de l'Etat dans l'interdiction de la décapitation du capital c'est reconnaître que l'actionnaire n'est pas un souverain et qu'il perçoit une taxe indue. Il serait préférable que la négociation ne nécessite pas l'intervention de l'Etat.
- La propriété en tant de paix est articulée entre tous ceux qui participent à l'existence de l'objet. La négociation implique que le souverain reconnaisse le partage des pouvoirs de la réalité.
- Le pragmatisme souverainiste entraîne la justification d'un pouvoir uniquement par le chantage de la destruction et le lien social se construit autour de la peur: le gouverneant qui veut conditionner l'ordre n'a que cet outil à sa disposition et, ayant peur lui-même, va l'utiliser (perte du rôle social, invasion extérieur, invention d'un ennemi interne...).
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